S’écrire Chloé Delaume
Annie Pibarot, Florence ThérondRésumé
L’originalité du travail de Chloé Delaume réside en partie dans son désir de varier les supports de création. C’est cette question qui, sous le titre de « S’écrire par-delà le papier » a été au centre de la journée d’étude du 5 novembre 2014 organisée par le RIRRA 21 à l’université Paul-Valéry-Montpellier 3. Elle s’inscrivait dans un cycle de rencontres entre chercheurs et écrivains de l’extrême contemporain dans le but de réfléchir à l’utilisation que ces derniers font des nouveaux medias, aux pratiques originales qui en découlent et à la nécessaire redéfinition, dans ce contexte, des notions d’œuvre et d’auteur.
Sommaire du numéro
Présentation
Annie Pibarot, Florence ThérondL’originalité du travail de Chloé Delaume réside en partie dans son désir de varier les supports de création. C’est cette question qui, sous le titre de « S’écrire par-delà le papier » a été au centre de la journée d’étude du 5 novembre 2014 organisée par le RIRRA 21 à l’université Paul-Valéry-Montpellier 3. Elle s’inscrivait dans un cycle de rencontres entre chercheurs et écrivains de l’extrême contemporain dans le but de réfléchir à l’utilisation que ces derniers font des nouveaux medias, aux...
Lire la suiteDonner corps à la fiction
Anaïs GuiletCet article se propose d’interroger l’importance de la performativité dans l’œuvre de Chloé Delaume. La pratique de la performance s’inscrit directement dans les dispositifs expérimentaux de l’auteure qui caractérisent ses différents projets d’écriture. Chez elle, la création littéraire, en plus de l’autofiction, passe en grande partie par l’exploration des formes variées de médiatisation du texte. Si ses performances sont avant tout des mises en scène de la lecture de ses romans, un de leurs objectifs premiers est en effet d’expérimenter...
Lire la suiteChloé avec les vampires
Anne Roche« L’autofiction s’approche souvent de la magie noire » a déclaré Chloé Delaume dans un entretien avec Barbara Havercroft. Sous ce titre qui démarque explicitement la série télévisée Buffy the vampire slayer et La nuit je suis Buffy Summers, on se propose d’examiner, d’une part, la recherche de supports extra-littéraires dans le travail de Delaume, et d’autre part les aspects performatifs (différents de son activité de « performeuse ») de l’œuvre, dans sa relation avec la mort – mort cherchée, mort procurée – ainsi que dans sa volonté de...
Lire la suite« Donner à sa vie une forme inédite »
Marika PrivaDans l’univers hybride de Chloé Delaume, l’interrogation sur les formes et les limites des genres, la centralité accordée à l’acte performatif, la manipulation des aspects structurels et linguistiques amènent à une assimilation personnelle de la tradition littéraire et critique qui implique une participation de la part du lecteur et qui trouve une concrétisation dans l’image du carrefour.
Lire la suiteDe Nathalie Dalain à Chloé Delaume
Dawn CornelioTout en étant d’abord le pseudonyme de Nathalie Dalain, « Chloé Delaume » est devenue, au fil des années, un être autonome, indépendant et distinct de celle-là. Bien que les deux partagent des éléments d’identité incontestables, dire qu’elles sont identiques serait naïf et inexact. En prenant surtout des exemples dans les textes de l’auteure, mais aussi en s’appuyant sur des articles de journal relatant le meurtre-suicide de ses parents, cet article trace l’évolution et la fonction du nom et de l’identité de...
Lire la suiteLa quête de l’origine et la sortie du cycle autofictionnel
Annie PibarotUne évolution est perceptible au sein de l’œuvre autofictionnelle de Chloé Delaume : celle de l’image du père et de la relation de l’écrivaine à sa lignée paternelle. À cette évolution correspond un changement d’éthos. Dans Le cri du sablier (2001), l’identité de l’écrivaine se construit contre son père et sur la haine de l’homme, auteur d’un double crime. Dans Dans ma maison sous terre (2009), son écriture se développe en relation avec un trouble lié au vide de la filiation symbolique. Enfin dans Là où...
Lire la suite« J’ai fait le deuil de moi, oui, le deuil de moi-même »
Florence ThérondChloé Delaume a écrit le monologue Eden matin midi et soir en 2009 pour la comédienne Anne Steffens. La pièce n’est pas sans évoquer celle de Sarah Kane, 4.48 Psychosis : il y est question de la jeune Adèle, 28 ans, obsédée par le désir de mourir. Immobile sur un lit d’hôpital, dans un état semi comateux après une énième tentative de suicide, elle converse avec sa pulsion de mort et analyse minutieusement les ravages de la « thanatopathie » sur son corps et son esprit...
Lire la suite« Naître dans la fiction » (entretien)
Chloé Delaume, Thierry Guichard« Naître dans la fiction » Extraits de l’entretien de Chloé Delaume avec Thierry Guichard réalisé le 5 novembre 2014 lors de la journée d’étude « S’écrire par-delà le papier ». (Université Paul-Valéry-Montpellier III, site Saint-Charles) Transcrits par Annie Pibarot et Florence Thérond
Lire la suiteChloé Delaume, lectures
Florence Thérond, Annie PibarotLors de la journée d’étude du 5 novembre 2014 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 (« S’écrire par-delà le papier : hybridation des formes et des supports dans l’œuvre autofictionnelle de Chloé Delaume », RIRRA21), Chloé Delaume a lu, en écho aux travaux présentés, des extraits de ses textes publiés et inédits à cette date. Elle a ainsi choisi un passage situé vers la fin du roman Une femme avec personne dedans (chapitre 17 : « De l’autre côté », p. 111 à 117, éditions du Seuil, « Fiction et Cie »,...
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